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Publié par wikistrike.com

Viandes toxiques: la cour des comptes demande aux acheteurs des premiers prix  d'acheter des produits plus chers.

 

«Viandes gris verdâtre impropres à la consommation humaine dans des charcuteries, moisissures, souris vivantes ou mortes, excréments de souris dans des étuves à chorizo, fromage ramassé à la raclette sur le sol pour en faire du fromage fondu» : c'est ce qu'ont découvert les enquêteurs de Cour des comptes en passant au crible les produits «premiers prix», selon le dernier volet de son rapport annuel, consacré à la sécurité alimentaire et relayé par Le Télégramme ce jeudi

Les enquêteurs de la Brigade nationale d'enquêtes vétérinaires et phytosanitaires (BNEVP), rattachée au ministère de l'Agriculture, ministère de l'Agriculture, constatant des « manquements graves aux conditions d'hygiène » et des « failles de traçabilité », tirent la sonnette d'alarme : «L'offre des produits premiers prix peut paraître attractive, mais leur consommation systématique, par une population croissante, pourrait avoir, à terme, des répercussions sur la santé publique», rapporte le quotidien breton.

Les Français «très exposés» aux pesticides

Malgré «les lourds moyens engagés », la France est restée en 2012 le troisième utilisateur mondial (1er en Europe) de pesticides à usage agricole en 2012, constate aussi le rapport. « La population vivant en métropole est fortement exposée aux pesticides », note-t-elle, citant également une étude de l'Institut national de veille sanitaire (INVS) de 2012 révélant que « les Français avaient un niveau d'imprégnation parmi les plus élevés par rapport à celui relevé dans des pays comparables», continue Le Télégramme.

Pour y remédier, la Cour des comptes propose «une communication forte autour de ces résultats qui permettrait sûrement d'orienter la demande vers une agriculture plus raisonnée».

Manque de personnel, de contrôles, enquêtes confidentielles et fraudes à grande échelle

Au-delà du cas des produits premiers prix, l'un des problèmes essentiels rencontrés par l'administration dans le combat pour la sécurité alimentaire est le manque de personnel et, de fait, la rareté des contrôles, «en chute libre», assure Le Télégramme. «Un établissement de remise directe (boucherie, restaurant, centre commercial...) sera en moyenne contrôlé trois fois au cours d'un siècle! On ne compte que 43 agents pour contrôler plus de 110 000 établissements de restauration collective (hôpitaux, cantines scolaires...)», poursuit le quotidien de Morlaix (Finistère).

De plus, la Cour déplore la confidentialité de nombreuses enquêtes et «un faible taux de poursuite qui décourage les agents». A cette situation, des raisons multiples : «réticence des agents» à réprimer, «défaillance de la hiérarchie à tous les niveaux», un «échelon local, fortement soumis à la pression sur l'emploi», ou encore les procureurs, «qui hésitent souvent à engager des procédures pénales». Si, de l'avis de tous, la sécurité alimentaire reste assurée en France, le problème aujourd'hui, conclut Le Télégramme, «ce sont les fraudes (...) avec des affaires qui s'internationalisent (...) C'est au niveau international qu'il y a de réels progrès à faire».

La solution, radicale, pour assurer une meilleure sécurité ? « Une grande publicité » aux enquêtes, aux cas de non-conformités et aux suites données. Une « arme qui exposerait les professionnels ne respectant pas les règles aux sanctions directes des consommateurs » et « aiderait également les services à résister davantage aux pressions locales », conclut le journal.

 

 

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