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Publié par wikistrike.com

Selon une étude, l’abus de porno fait rétrécir le cerveau…

Le porno est-il dangereux ?

Selon une étude, l’abus de porno fait rétrécir le cerveau…

 

 

Avis aux gros consommateurs de pornographie sur Internet : attention, votre cerveau risque de se ratatiner de façon inquiétante. Simone Kuhn et Jurgen Gallimat, deux chercheurs en neurosciences de l’Université de Berlin, ont mesuré la taille de certaines structures cérébrales chez des jeunes hommes regardant entre 0 et 20 heures de pornographie par semaine sur Internet(temps moyen hebdomadaire : quatre heures). Ils ont observé une réduction du volume d’une structure importante appelée noyau caudé (étymologiquement, noyau muni d’une queue, voir-ci-dessous).

Une zone cérébrale atrophiée

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Le volume du noyau caudé (en rouge) est réduit chez les gros consommateurs de pornographie.

Le noyau caudé joue un rôle dans ce qu’on appelle les mécanismes de renforcement : lorsque nous faisons quelque chose d’agréable, il s’active et nous pousse à recommencer. Comment interpréter son rétrécissement ? Selon une première possibilité, certaines personnes auraient naturellement un petit noyau caudé, ce qui les obligerait à rechercher de plus fortes stimulations sexuelles pour éprouver un même niveau de plaisir. Le mécanisme inverse est également possible : la répétition des stimulations hédoniques provoquerait un phénomène de désensibilisation, les plaisirs usuels ne procurant plus aucune gratification. Les centres de la motivation et du plaisir (noyau caudé) entreraient en léthargie, seulement réveillés par de fortes doses de pornographie. La sous-activation chronique du noyau caudé pourrait à terme mener à son rétrécissement.

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Un automatisme mental

L’autre découverte majeure de cette étude concerne les connexions neuronales entre le noyau caudé et les parties préfrontales du cerveau, situées à l’avant de l’encéphale. Ces connexions sont indispensables pour connecter le plaisir à un choix. Elles nous permettent habituellement de ne pas céder immédiatement à une incitation au plaisir, à tenir compte de l’environnement, à différer nos moments de bien-être en fonction du contexte social, intellectuel, relationnel. En bref, ces connexions introduisent de la souplesse dans nos comportements. Or, les neuroscientifiques berlinois ont observé que les connexions en question étaient atrophiées chez les gros consommateurs de pornographie en ligne. Cela entraîne des comportements stéréotypés, automatiques, directement liés au besoin de consommer le sexe en ligne. L’individu perd sa capacité de choix et de retenue, il entre dans la spirale de l’aliénation et de l’addiction.

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L’addiction sexuelle en plein développement

La question de l’addiction au sexe en ligne est une réalité pour les chercheurs de certains centres d’addictologie comme le centre Marmottan à Paris. Son directeur, l’addictologue Marc Valleur, soulignait déjà dans nos colonnes que cette forme de pathologie émergente a énormément progressé ces dernières années, de manière concomitante avec la démocratisation d’Internet. La facilité d’accès à une quantité illimitée de vidéos pornographique semble constituer un obstacle insurmontable pour le cerveau humain.Perdre ses connexions cérébrales pour des connexions « adultes » , tel est le dilemme moderne du pornographe.

Source : Pour la science

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