Le Tribunal Monsanto qui s'est déroulé à La Haye les 15 et 16 octobre 2016 a permis à 24 victimes de la multinationale américaine de faire entendre leur voix devant cinq juges internationaux.
Ousmane Tiendrébéogo est venu du Burkina Faso pour témoigner, avec beaucoup d'émotion et de dignité, devant le Tribunal Monsanto. A l'instar de paysans sri-lankais, canadiens, mexicains, étatsuniens, argentins et français qui ont raconté l'empoisonnement de leurs terres, de leur corps, de leur eau par le glyphosate de Monsanto. Et leur quête désespérée de justice face aux dommages subis.
Des chercheurs sont également venus à la barre pour témoigner des pressions hallucinantes dont ils ont fait l'objet de la part de la multinationale, après avoir publié des études critiques à l'égard de leurs produits.
Monsanto invitée à participer
Le Tribunal Monsanto est le fruit d'une initiative citoyenne, qui n'a certes pas de statut officiel, mais dont les cinq juges sont de renommée internationale. Après délibérations, ils vont produire, d'ici la mi-décembre, un avis consultatif, après avoir examiné si Monsanto respecte le droit à l'alimentation, à la santé, à la liberté de la recherche scientifique, reconnu par le droit international.
Elle s'est réjouie de cette importante initiative de la société civile, qui a pris ses responsabilités pour faire évoluer le droit, afin de permettre aux victimes de multinationales d'obtenir justice. Et se déclare favorable à l'introduction du crime d'écocide au droit international pénal, pour crimes graves sur l'environnement. Elle relève que la multinationale américaine avait été invitée à participer au Tribunal, mais a choisi la stratégie de la chaise vide, préférant dénoncer, dans une lettre ouverte, une « mascarade, dont l'issue est connue d'avance ».
Le Tribunal Monsanto, citoyen et pédagogique
Le Tribunal Monsanto qui s'est déroulé à La Haye les 15 et 16 octobre 2016 a permis à 24 victimes de la multinationale américaine de faire entendre leur voix devant cinq juges internationaux. ...