Le braconnage des éléphants, tués pour l’ivoire de leurs défenses, s’est intensifié ces dernières années, montre une étude publiée lundi 7 novembre. Selon le document plus de 90% de l’ivoire saisi par les autorités provient de pachydermes abattus il y a moins de trois ans.
Cette étude basée sur la datation de défenses « montre que l’ivoire circule rapidement à travers le système », explique Kevin Uno, un géochimiste de l’Université Columbia à New York, un des co-auteurs de ces travaux. Certains éléphants, une espèce en voie de disparition, sont abattus « juste avant que leurs défenses ne soient jetées dans des conteneurs ».
« Cela a d’énormes implications pour nos estimations du nombre d’éléphants tués par des braconniers », ajoute-t-il. Ces travaux démentent l’idée selon laquelle une grande partie des défenses sont illégalement recyclées de vieux stocks constitués par des gouvernements corrompus.
Cette étude, publiée dans les Comptes-rendus de l’Académie américaine des sciences (PNAS), conforte un récent recensement indiquant que les trafiquants ont tué près de 30 % des éléphants de la savane africaine entre 2007 et 2014. Cela représente environ 144.000 animaux. A l’heure actuelle, il reste au total 350.000 de ces pachydermes dans 18 pays de l’Afrique sub-saharienne.
Source : Romandie