Un homme de 35 ans, qui était dans un état végétatif pendant 15 ans suite à un accident de voiture, a montré des signes de conscience après que des neurochirurgiens en France lui aient implanté dans sa poitrine un stimulateur du nerf vague, défiant l'idée générale que les troubles de la conscience qui persistent pendant plus de 12 mois sont irréversibles.
Parmi les nombreuses choses que fait le nerf vague, il est associé à la fonction cardiaque, rénale et pulmonaire, le tube digestif, à la parole, au contact visuel et bien plus encore : il améliore l'activation des neurones dans le locus coeruleus, ce qui entraîne une libération massive de noradrénaline à travers une voie du cerveau liée à la vigilance et à l'éveil.
Dans une étude de 2007 du Weill Medical College (université Cornell/ New York), des neurologues ont trouvé des améliorations temporaires chez les patients dans un état de conscience minimale alors qu'ils étaient traités avec une Stimulation cérébrale profonde du thalamus central. Dans le but d'obtenir des résultats permanents, les chercheurs français ont proposé l'utilisation de la stimulation du nerf vague (VNS) pour activer le réseau thalamo-cortical, sur la base de "l'hypothèse selon laquelle la stimulation du nerf vague réorganise fonctionnellement le réseau thalamo-cortical".

Comme pour l’image aux rayons X en entête, description du système se stimulation du nerf vague.
Après un mois de VNS, un traitement actuellement utilisé pour l'épilepsie et la dépression, l'attention du patient, les mouvements et l'activité cérébrale se sont considérablement améliorés et il a commencé à répondre à des ordres simples qui étaient impossibles auparavant, rapportent les chercheurs dans une étude publiée cette semaine (25 septembre 2017).
Entre autres, il pouvait suivre un objet avec ses yeux et tourner la tête sur demande, et lorsque la tête de l'examinateur s'approcha brusquement du visage du patient, il réagit avec surprise en ouvrant les yeux.
Selon les chercheurs :
Les enregistrements de l'activité cérébrale dans la nouvelle étude ont révélé des changements majeurs. Un signal théta de l'électroencéphalogramme ( important pour faire la distinction entre un état végétatif et un état minimalement conscient ) a augmenté de manière significative dans les zones du cerveau impliquées dans le mouvement, la sensation et la sensibilité. La connectivité fonctionnelle du cerveau a également augmenté. Et une analyse de tomographie par émission de positons ( PET ) a montré une augmentation de l'activité métabolique dans les régions corticales et sous-corticales du cerveau.
Les chercheurs spéculent également que :
L'équipe planifie maintenant une vaste étude collaborative pour confirmer et étendre le potentiel thérapeutique de la VNS pour les patients dans un état végétatif ou avec un état de conscience minimale.
Cependant, selon Andrew Cole, neurologue à la Harvard Medical School de Boston qui étudie la conscience, dans un article publié hier dans Science :