Les données biologiques des Russes feraient l'objet d'une collecte « délibérée » à travers tout le pays, d'après le président russe. En référence à un étrange appel d'offre lancé en juillet par les forces aériennes américaines ?
C'est à l'occasion d'une séance du Conseil russe des droits de l'homme que Vladimir Poutine a fait une déclaration, le 30 octobre, qui a suscité la curiosité des médias à travers le pays. Un des membres du conseil, Igor Borissov, évoquait le nombre élevé de téléspectateurs étrangers ( près d'un million selon lui ) ayant suivi les retransmissions en direct depuis les bureaux de vote lors des dernières élections régionales, le 14 octobre.
Le président n'a pas précisé qui était derrière cette opération. Il a simplement lancé, en guise de conclusion : « Qu'ils fassent ce qu'ils veulent, et nous ferons ce que nous aurons à faire. »
Dans la journée du 31 octobre, le porte-parole du Kremlin Dimitri Peskov a expliqué aux médias que les services spéciaux russes avaient effectivement constaté « de tels cas », notamment de la part de « représentants d'ONG » mais également d'autres organisations.
En juillet 2017, l'Air Education and Training Command ( le département d'entraînement et d'éducation des forces aériennes des Etats-Unis ), avait publié un appel d'offres assez bizarre sur un site appartenant au gouvernement américain. Il cherchait à se procurer des échantillons d'acide ribonucléique, molécule qui participe au fonctionnement des gènes et la synthèse des protéines, et du liquide synovial, dont la fonction est de lubrifier les articulations. Tous ces échantillons devaient « être collectés en Russie et provenir de Caucasiens », pouvait-on lire dans l'appel d'offres.
L'Air Education and Training Command a précisé qu'elle avait besoin de 12 échantillons d'acide ribonucléique, et de 27 de liquide synovial, accompagnés d'informations sur le sexe, l'âge, l'origine ethnique, le poids, la taille et l'histoire médicale de leur donneur.