Que se passe-t-il de grave à TF1 ?
MÉDIAS - Olivier Chiabodo apporte quelques éclaircissements sur l'affaire qui l'oppose à TF1. Alors que Le Parisien a pu consulter le procès-verbal de sa plainte pour "harcèlement moral", l'ex-animateur de l'émission "Intervilles" s'est confié à TV Magazine ce mardi 3 avril. Il explique les raisons de sa plainte, les personnes concernées et ce qu'il compte en tirer.
Le dossier? En 1997, Le Canard Enchaîné avait révélé que Olivier Chiabodo avait favorisé l'équipe du Puy du Fou en faisant un signe avec les doigts lors d'un quiz. La chaîne TF1 avait alors décidé de le licencier pour "faute grave" et avait déposé plainte contre X.
Réembauché en 2006 puis remercié à nouveau en janvier 2017, Olivier Chiabodo avait par la suite accusé TF1 d'avoir acheté son silence. Pour l'animateur qui a passé 16 années au sein de la chaîne, si on l'a réembauché après l'affaire de 1997, c'est simplement pour l'avoir "sous la main et continuer à (le) tarauder", souligne-t-il à TV Magazine.
"Je ne porte pas plainte pour rien"
Le 25 septembre 2017, il avait donc déposé une plainte à l'encontre de son ancien producteur, Gérard Louvin: "Je ne porte pas plainte pour rien", précise-t-il. "La justice n'a pas convoqué pour rien les directeurs généraux de TF1, Gérard Louvin et d'autres", selon Olivier Chiabodo.
Entendu le 8 novembre au commissariat de Boulogne-Billancourt (Hauts-de-Seine), l'ex-animateur affirmait dans son procès-verbal qu'à plusieurs reprises, les différents DRH lui ont demandé de se taire au sujet de "faits graves" dont il avait connaissance: "Ils m'ont demandé (...) d'être raisonnable et de penser à ma famille", relate Le Parisien, citant le procès-verbal d'Olivier Chiabodo.
Les "faits graves" évoqués dans le document? Il n'y pas plus de précision, "mais, en aparté, il aurait fait allusion à des affaires de mœurs touchant des mineurs", affirme Le Parisien, tandis qu'Olivier Chiabodo évoque les "choses terribles et inadmissibles" qu'il a vécu durant sa carrière.
"Vous allez être surpris de découvrir le nom des autres personnes impliquées dans cette affaire", assure Olivier Chiabodo.
Ces derniers jours, plusieurs cadres de TF1 dont l'actuel DRH et l'ancien directeur de la communication de la chaîne ont été convoqués.
Des menaces répétées
L'ancien animateur, qui est ensuite devenu réalisateur pour la 5, a affirmé qu'en 2010, il aurait été menacé de mort par Gérard Louvin. "Tu sais les camions roulent vite dans Paris, fais attention avec ton scooter", lui aurait lancé ce dernier.
Des menaces qui ne viendraient pas uniquement de son ancien producteur. Le DRH du groupe et l'ancien président directeur, Nonce Paolini, seraient aussi concernés, assure l'animateur: "Tous ces gens m'ont menacé pour des choses graves. Je ne suis pas certain que la police interroge habituellement la direction générale de TF1 dans une affaire de licenciement", selon lui.
Des menaces fréquentes comme il l'explique au magazine du Figaro: "Une fois par semaine, à force, ça fait réfléchir forcément. Surtout avec une femme et trois enfants". Une des raisons pour laquelle il a demandé une protection policière.
"Je ne disais rien pour protéger ma femme"
Dans son procès-verbal, Olivier Chiabodo explique aussi pourquoi ne pas avoir parlé plus tôt: "Je ne disais rien pour protéger ma femme", a-t-il confié aux enquêteurs. "Aujourd'hui je suis mature mais vu les faits dont j'ai connaissance, j'ai peur pour la sécurité de ma femme et de mes enfants qui est menacée", a-t-il continué.
Et ce n'est pas pour l'argent qu'il se met à table, insiste-t-il. "Ils m'ont proposé une négociation et de me donner de l'argent mais j'ai refusé", confie-t-il au TV Mag. "Mon but? Des excuses de Martin Bouygues au journal de 20 heures de TF1", indique l'ex-animateur d'Intervilles. "C'est beaucoup mieux que de l'argent". L'ex-animateur de 53 ans se dit prêt à aller "jusqu'au bout" pour retrouver un peu de tranquillité.
Contacté par Télé Star, Gérard Louvin n'a pas souhaité faire de commentaires concernant les accusations proférées par Olivier Chiabodo à son encontre. "Je ne tiens pas à réagir à ces propos ridicules. Je pense que Olivier doit être très malheureux pour tenir ces propos après plus de vingt ans et alimenter une presse qui se fait un vrai plaisir à feuilletonner, je pense sur sa demande. Si j'avais à commenter malgré tout, je le ferai auprès des personnes intéressées".
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