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Publié par wikistrike.com

Un État non-identifié produit des gaz toxiques qui détruisent la couche d’ozone

Le 16 mai dans Nature, les chercheurs de l’Agence américaine d’observation océanique et atmosphérique (NOAA) s’alarment. Les usages de chlorofluorocarbures (CFC), produits chimiques hautement nocifs pour la couche d’ozone, se multiplient, et le trou recommence à s’élargir. Pourtant, depuis 1987 et la signature du protocole de Montréal, l’utilisation de ces substances toxiques a été bannie et tout le monde est censé respecter le deal. Aujourd’hui, quelqu’un triche, quelque part dans le monde. Les chercheurs mènent l’enquête pour localiser la source.

Entre 2014 et 2016, les émissions de CFC-11 – le chlorofluorocarbure le plus répandu, qu’on retrouvait notamment dans les aérosols – ont augmenté de 25 % par rapport à la décennie écoulée entre 2002 et 2012, donnant alors le même niveau d’émissions qu’il y a 20 ans. Un retour à la case départ qui inquiète forcément le Pr Stephen Montzka, membre de la NOAA, qui a confié au TIME que « c’est la plus surprenante et inattendue observation [qu’il] a fait en 27 ans de travail ».

Avant d’accuser un acteur inconnu, quelque part dans le monde, d’être à l’origine de ce désastre, les chercheurs ont vérifié que les émissions ne pouvaient pas être provoquées par une autre cause. Par exemple, la destruction d’anciens bâtiments contenant du CFC-11 congelé, ou encore des conditions météorologiques spécifiques. Mais aucune de ces deux hypothèses ne colle.

« En fin de compte, nous avons conclu qu’il est fort probable que quelqu’un produise le CFC-11 qui s’échappe dans l’atmosphère », explique le Pr Montzka. « Mais nous ignorons ce qui pousse cette source inconnu à le faire, et si cela est fait dans un but précis, ou par inadvertance. Il pourrait par exemple s’agir d’un produit secondaire généré par un autre processus chimique. »

Si les scientifiques mettent aujourd’hui la main sur les responsables, les dégâts peuvent se résorber. Mais si le problème persiste, il pourrait compromettre le rétablissement de la couche d’ozone et aggraver le changement climatique. D’après les premières mesures effectuées par les chercheurs, les émissions sont localisées du côté l’Asie de l’Est, entre la Chine, la péninsule coréenne et la Mongolie. Quel que soit le pays responsable de ces émissions, il devra y mettre un terme immédiatement une fois la source identifiée.

Sources : Nature / TIME

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