LA GRONDE
A Monsieur le Président, E. Macron
I
Il ferait bon pour vous comprendre la colère,
La jaune ébullition qui s’ancre dans le temps ;
Entendre et apprécier le souffle populaire
Lentement asphyxié par vos choix véhéments.
Le peuple bat de l’aile et chaque mois s’accroche,
Il n’est jamais trop tard pour calmer son courroux,
Pour redonner pouvoir, un ciel bleu dans la poche,
Avant que ces français ne se changent en fous.
Les revendications n’ont rien d’hétéroclites
(A contrario des mots dits par les spécialistes
Qui embrument infos et trompent l’opinion),
Le mouvement en cours n’a qu’une seule base
Il est simple, unanime: Exister pour de bon ;
Et rêver d’enfanter avec bien plus d’extase.
II
Je vous prie de compter les slogans qui surgissent
Par dizaines, milliers, au-travers le pays,
Les lire et les saisir, cerner les injustices
Qui règnent de nos jours dans les foyers meurtris.
Le peuple est tout enclin à de vastes réformes
Mais cependant n’est prêt à la brutalité ;
Se trouvant sans retour, les oreilles informes,
Il n’est rien d’étonnant à le voir s’agiter.
Il désire ainsi vous, avec moins d’arrogance,
Un futur national plus glorieux, mais humain,
Un Etat moins glouton qui prendra sa défense,
Un Etat qui n’atteint pas des sommets fiscaux,
Pas d’agressivité au cœur de leurs trousseaux,
Mais qui donne à chacun une paix quotidienne.
Panaméo.