A la veille d’une rencontre entre Theresa May et Jean-Claude Juncker, le président du Conseil européen, Donald Tusk, a vivement critiqué les promoteurs du Brexit.
La situation se tend entre Bruxelles et Londres. Ce mercredi 6 février, Donald Tusk s’est violemment attaqué aux partisans du Brexit, estimant qu’ils n’ont pas anticipé les conséquences du divorce, rapporte franceinfo.
Dans un tweet, le président du Conseil européen s’est notamment interrogé sur la « place spéciale en enfer » qui pourrait être réservée aux pro-Brexit, qui font la promotion d’une sortie de l’Europe « sans même l’ébauche d’un plan pour [la] réaliser en toute sécurité ».
L’homme d’Etat polonais s’est également inquiété de la rencontre entre le Premier ministre britannique, Theresa May et le président de la Commission européenne, Jean-Claude Juncker : « J’espère que demain nous entendrons, de la part de la Première ministre May, des suggestions réalistes sur la façon de mettre fin à l’impasse dans laquelle le retrait ordonné du Royaume-Uni de l’UE se trouve », a-t-il ajouté.
Une déclaration qui n’a pas plu au leader du parti britannique eurosceptique UKIP, Gerard Batten, qui lui a immédiatement répondu : « Je voudrais lui rappeler que ceux qui souhaitent que leur pays soit gouverné par un pouvoir étranger sont des traîtres », avant d’ajouter que « dans ‘Enfer’ de Dante, le plus bas niveau de l’enfer est réservé aux traîtres ».
Mardi, 5 janvier, à huit semaines du Brexit, Theresa May était à Belfast pour rassurer les Nord-Irlandais. Elle a notamment réaffirmé son « engagement inébranlable » à ne pas revenir à une frontière physique entre les deux pays, selon Le Parisien. « J’avais 12 ans quand les troubles ont commencé », a-t-elle notamment témoigné, faisant référence au conflit nord-irlandais qui a fait près de 3 500 victimes en 30 ans. Pour elle c’est « une question politique centrale ». Son voyage à Bruxelles prévu jeudi 7 janvier s’annonce crucial. Elle y rencontrera Jean-Claude Juncker, mais aussi les chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE.