Incapable d'endiguer la crise des Gilets jaunes, Emmanuel Macron serait dans un état de fatigue physique et psychologique extrême. D'autant qu'abandonné par ses plus fidèles lieutenants, il se retrouve de plus en plus seul.
L'exercice du pouvoir n'est pas de tout repos. Encore moins quand il faut une gérer une crise sociale d'une ampleur inédite par sa durée et qu'on ne parvient pas à canaliser. A la recherche des clés pour calmer la colère des Gilets jaunes, qui battent inlassablement le pavé depuis 20 semaines, Emmanuel Macron serait à deux doigts de craquer.
Comme l'avait déjà révélé son entourage en décembre dernier, pour maintenir les apparences, le chef de l'Etat masque sa fatigue sous une couche de maquillage. «Heureusement qu’il est maquillé, sinon on verrait à quel point il est crevé», affirme en ce sens une «petite main» au Parisien.
«Tous ceux en qui il avait confiance sont partis»
Alors que le bateau gouvernemental tangue face à la marée jaune, le président, confronté à une multiplication de départs au sein de son équipe – Benjamin Griveaux et Ismaël Emelien étant parmi les derniers en date – se retrouve de plus en plus seul dans la tempête. «Macron est tout en haut, avec [Alexis] Kohler qui a deux balles dans le ventre, au figuré. Tous ceux en qui il avait confiance sont partis», s’exaspère un ministre.
Pour un de ses amis, Emmanuel Macron rêve d’une «mesure à effet waouh» afin de mettre un terme à la crise et reprendre la barre. Imagine-t-il que celle-ci émergera au terme de son grand débat ? La conclusion de cette initiative, qui s'étire en longueur et ne déchaîne pas les passions, fait en tout cas naître une grande inquiétude parmi ses proches, dont l'un s'alarme : «S’il déçoit, il est mort. Et il va décevoir…»
«Je ne vois pas comment on sort de ça. Avec les beaux jours, les Gilets jaunes vont revenir et installer des barbecues sur les ronds-points», prédit, désabusé, un autre. Emmanuel Macron serait-il en train de perdre la guerre d'attrition contre les Gilets jaunes ?