Chose promise, chose due. Nicolas Grégoire, qui avait mis le feu aux poudres du « Bayrou Gate » pendant la campagne présidentielle avec son papier Fictif(s) : deux ans à l’UDF payé par la République — des révélations sur un des principaux alliés d’Emmanuel Macron totalement ignorées par les médias mainstream avant le second tour de l’élection présidentielle — vient de sortir un livre intitulé « Pas avant le deuxième tour » (1). Une enquête édifiante qui nous plonge dans le monde corrompu de la politique et des médias et qu’il auto-édite sur Amazon, faute d’avoir trouvé un éditeur qui ne souhaitait pas « arranger » son travail, quand il n’essuyait pas un refus pur et simple pour des raisons politiques.
Ce jeudi, il révèle un enregistrement d’une conversation téléphonique avec Jean-Christophe Lagarde, député, président de l’UDI et tête de liste aux élections européennes pour son parti. C’était le 2 juin 2017, à l’époque François Bayrou était encore un éphémère ministre de la Justice. Lagarde accable littéralement l’édile de Pau et le fonctionnement de son parti, le Modem, entre emplois fictifs et détournements de fonds publics. Il laisse aussi entendre que si l’affaire sort à ce moment-là, le gouvernement n’y est peut-être pas pour rien… On vous laisse écouter !
Fichier 2 sur 2
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
Emplois fictifs, caisse noire, complots, blanchiment d'argent...
Le chef de parti Jean-Christophe Lagarde balance à mort sur Bayrou.
Enregistrement : 2 juin 2017.
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Le 2 juin 2017 : "Je pense que [Bayrou] va passer un sale quart d'heure dans les quinze jours ou trois semaines qui viennent".
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
20 jours plus tard, Bayrou quittait le gouvernement.
Une chute directement organisée par Emmanuel Macron et Edouard Philippe.
Quand Bayrou démissionne, Lagarde est sur RTL. Alors qu'il a tout fait pour l'éjecter de la scène politique, le discours change.
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
Il dit regretter le départ de Bayrou. Départ "mauvais pour la démocratie".https://t.co/xtizMYqHce
Pas de quoi remonter le moral de Bayrou qui, pour garder son poste, a supplié en pleurant.
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
Pour prendre, devant les caméras, l'attitude de la dignité blessé. pic.twitter.com/ZGjBd8o3Rw
Bayrou qui n'a pas, d'ailleurs, été forcé de partir. Philippe lui dit qu'il peut rester.
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
Mais attention, si un juge montre les dents sur ses nombreuses affaires, Bayrou sera tout seul. pic.twitter.com/7zRU6fYJXi
Depuis son départ, Bayrou n'a jamais plus été inquiété, de près ou de loin, par la justice.
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
Et 100% des rédactions que j'ai approchées depuis 2 ans ont refusé de publier l'enregistrement.
Le deal est donc respecté.
Quant à "Si on m'en parle, je nierai", ça va être vraiment dur, Jean-Christophe.
— Nicolas Grégoire (@nicolasgregoire) 23 mai 2019
C'est la fin de ce thread, merci de l'avoir lu. pic.twitter.com/ON6PkxCRir