Une nouvelle étude suggère que l’organisme photosynthétique (qui pratique la photosynthèse) le plus abondant sur Terre, qui joue un rôle majeur dans la production mondiale d’oxygène, la fixation du carbone et le cycle biogéochimique, pourrait être affecté par les lixiviats du plastique.
Les débris plastiques sont un problème croissant pour les écosystèmes marins, menaçant d’innombrables espèces. La plupart de notre attention se concentre sur les plus grandes espèces telles que les tortues ou les oiseaux marins qui peuvent s’étouffer ou s’emmêler dans des sacs en plastique. Cependant, on ne sait pas grand-chose sur les effets de la pollution plastique sur les plus petits organismes, mais aussi les plus nombreux dans l’océan : le phytoplancton.
Des scientifiques australiens dirigés par Sasha Tetu, chercheur à l’université Macquarie de Sydney (Australie), ont étudié l’effet de l’exposition au lixiviat de plastique sur deux souches de Prochlorococcus, représentant deux écotypes distincts de cyanobactéries.
Image d’entête : Prochlorococcus MED4 EM se divisant. (Wikimédia)
Le prochlorocoque a été découvert en 1986 par Sallie Chisholm du Massachusetts Institute of Technology (MIT) et Robert J. Olson de l’Institut océanographique de Woods Hole (États-Unis). Il s’agit de l’un des plus petits types de bactéries marines dans les océans de la Terre. Ce sont aussi les cellules photosynthétiques les plus nombreuses de l’océan, avec une population estimée à environ 1027 cellules.
De précédents travaux de recherche suggèrent que le prochlorocoque peut être vulnérable aux polluants organiques, aux rayons UV et aux concentrations élevées de cuivre.