L’Union Européenne : vous avez voté pour rien?
L’élection pour le parlement européen a rendu son verdict. Le devoir accompli, les citoyens européens croient avoir élu des représentants qui vont gouverner l’Union Européenne (U.E.).
Mais quel est le véritable pouvoir de ces hommes et de ces femmes que vous avez élus et qui dirige véritablement L’Union Européenne ?
Depuis sa formation, l’Union Européenne connaît un problème prépondérant : il s’agit de celui du déficit démocratique à l’intérieur de ses institutions. Par «déficit démocratique », on entend un défaut de légitimité démocratique causé par la complexité du fonctionnement du système. Encore faut-il en comprendre les raisons.
Ainsi, le système institutionnel communautaire est dominé essentiellement par deux organes dépourvus de légitimité démocratique directe :
D’une part, un organe qui cumule les pouvoirs législatifs et exécutifs : le Conseil Européen est donc ici juge et partie . Ainsi, les ministres quand ils se rendent au conseil à Bruxelles, deviennent co-législateurs. De retour dans leur pays, ils exécutent les lois qu’ils ont écrites à Bruxelles. !!!!!
D’autre part, une institution technocratique sans aucune légitimité représentative réelle : la Commission Européenne, non élue, composée de 27 membres, un par pays, désignés par les gouvernements. Or, elle est très fréquemment à l’initiative des lois .
Cette carence de légitimité laisse la porte ouverte à des groupes d’influence sans rapport avec l’intérêt général.
1 – Le Groupe des Trente (G30) : un club très influent .
Le Groupe des Trente, siège à Washington, il est « un forum international qui regroupe des dirigeants du secteur financier public et privé […] cercle de réflexion qui porte notamment sur la régulation bancaire », dixit Le Monde.
C’est un lobby bancaire très important.

Il a été fondé en 1978 à l’initiative de la Fondation Rockefeller qui a également fourni les premiers fonds. Son premier président a été Johannes Witteveen , un ancien directeur du FMI.
Le groupe tient deux réunions chaque année et organise des séminaires, des symposiums et des groupes de travail qui sont strictement confidentiels.
Les principaux sujets d’intérêt du groupe sont :
- Le marché des changes et la monnaie, etc. ;
- Les marchés internationaux de capitaux ;
- Les institutions financières internationales ;
- Les banques centrales et la supervision des marchés et services financiers ;
- La macroéconomie sur des sujets tels que la production, le marché du travail, l’investissement, le chômage, l’inflation,etc..
A ce jour, le Groupe des Trente compte 33 membres. Ils sont tous des banquiers mondialement connus : chefs des plus grandes banques centrales – des grandes banques de commerciales ou d’investissement privées.
Son président actuel est Paul Volker qui a été l’ancien conseiller d‘Obama en tant que directeur du Conseil pour la reconstruction économique et l’ancien directeur de la Réserve Fédérale des USA .
La liste des membres du premier sommet du G-30 (avec entre crochet leurs position et fonction dans le monde.) est très instructive:
- Le Président du Conseil d’administration est Jacob A. Frenkel [Président de la Banque JPMorgan Chase international].
- Le Président du Groupe est Tharman Shanmugaratnam [Vice-Premier Ministre et Ministre de la coordination des politiques économiques et sociales, Singapour].
- Le trésorier du Groupe (trésorier) est Guillermo Oritz, [Président de la Banque d’investissement BTG Pactual Mexico] .
- Le Président émérite est Paul A. Volcker [ancien Président du système de la Réserve fédérale des États-Unis].
- Le Président honoraire est Jean-Claude Trichet [ancien président de la Banque centrale européenne].
- Dans la liste des membres du Groupe, nous trouvons le Président actuel de la BCE, Mario Draghi
La présence de Mario Draghi dans le Groupe des Trente est particulièrement curieuse, du fait que le G30 est un lobby bancaire.
Or, selon les vertueux tenants de la “politique monétaire”, les banquiers centraux ne devraient pas avoir de lien avec les banquiers pour ne pas avoir de conflit d’intérêt.
D’ailleurs, le journal Le Monde, du 23 janvier 2017, s’interrogeait déjà:
La question qu’il convient de se poser : est-ce que Mario Draghi se contente de recevoir des instructions du G-30 et de les mettre en œuvre ?, sachant que la BCE n’est pas contrôlée par le Parlement européen, ni par la Commission européenne ou d’autres institutions de l’Union européenne. Ceci en raison de son statut spécial d’indépendance vis à vis des États de l’UE.
Or cette question a été posée au Parlement Européen :
– des députés européens ont déposé des amendements pour interdire à Mario Draghi et à d’autres fonctionnaires de la BCE de participer au Groupe des Trente. Le projet d’amendements a été soutenu par 181 députés, tandis que 439 députés ont voté contre. !!!!!
– mais, les partisans de Draghi et de sa politique ont proposé de laisser à la BCE la liberté de décider de participer ou non aux travaux du G-30 : à la mi-janvier 2019, a eu lieu le vote final , voici le résultat : Pour-500 votes – Contre-115 – Abstentions-19.
En conséquence, Mario Draghi, ainsi que les présidents ultérieurs de la BCE, ont reçu le plein droit de participer aux travaux d’une organisation « secrète » .
Cela est à considérer comme la destruction de la souveraineté de l’UE, en la transférant sous le contrôle total des maîtres de l’argent

2 – L’observatoire Corporate Europe décrit comment le lobbying financier de ces dix dernières années nous a grugé.
L’UE est sous l’influence de lobbies très puissants qui à travers des conseillers et des consultants influents, construisent une Europe a leur façon loin des préoccupations des peuples européens.
Le journal journal Le Monde, du 07.05.2014, faisait le constat suivant : » dans le vaste quartier européen de Bruxelles, la puissance des lobbies saute aux yeux. Les grands noms du monde des affaires occupent chaque immeuble de bureau dans un rayon de 1Km autour des sièges de la Commission, du Conseil et du Parlement européens »
Le secteur financier emploie une armée composée de pas moins de 1700 lobbyistes et dépense au moins120 millions d’euros par an pour influencer l’UE.
Ainsi, le pouvoir de lobbying est très important, car ceux-ci réussissent à faire plier les gouvernements. En effet, à Bruxelles , les lobbys passent à l’attaque face à toute tentative contraire à leurs intérêts .
Mais, les Lobbys ne sont pas pour autant sur la défensive – les récentes années les ont vus prendre nombre d’initiatives, soit pour annuler les faibles résultats des réformes financières, soit pour inventer de nouveaux projets de dérégulation ou de libéralisation.
En conséquence, aucune tentative de réforme du système financier ne peut passer outre leur pouvoir.
3 – Les lobbys ont grandement influencé les Grandes Orientations la Politique Européenne (GOPE) de l’U.E.
En effet, près de la moitié des textes votés au Parlement sont rédigés par les lobbys !!!
Des GOPE voici une triste liste des effets catastrophiques pour la France et les français :
1 – Les dépenses publiques : concerne en priorité le nombre de fonctionnaires et la destruction programmée des structures de l’État, Administration, Sécurité sociale, Hôpitaux publics, cela est spécifié clairement.
2 – Dans le cadre de la suppression de milliers de communes en France, sur les 30 000 répertoriées, la Commission préconise une asphyxie des finances en direction de ces communes, collectivités territoriales.
3 – Les retraites : Continuer à rogner sur les petites retraites, continuer à paupériser des millions de retraités après une vie de travail.
4 – La loi travail: le gros chantier de « réformes » a pour corollaire le dumping social, la précarité et les cadeaux fiscaux en direction du patronat soit disant pour faire baisser le chômage Ce qui a permis aux entreprises de continuer à engranger des dividendes de plus en plus importants, sur le dos des salariés et des contribuables.
5 – Les petites entreprises familiales ou autres: celles qui maillent le territoires et grandes pourvoyeuses de main-d’œuvre. L’UE voudrait les voir disparaître en totalité au profit de grandes entreprises monopolistiques qu’elle ne s’y prendrait pas autrement.
6 – Les professions réglementées : nous atteignons le Graal de l’ubérisation du pays. Les professions suivantes : chauffeurs de taxi, notaires, infirmiers et infirmières libérales, kinés, etc…, préparez vos mouchoirs.
7 – Impôts « mini » sur les sociétés : Investissement dans le capital physique et humain. On aime beaucoup ces deux termes de marchandisation de l’homo sapiens. C’est très élégant
8 – ……………
Ainsi, l’UE est loin d’avoir profité à tout le monde, elle a créé des disparités entre pays et creusé des inégalités. Le dogme de la concurrence « libre et non faussée » a laminé juridiquement les services publics et les mécanismes de solidarité au sein des pays.
On est en droit de se poser la question :
comment les pays membres qui ont perdu une part essentielle de leur souveraineté : « battre monnaie » , liberté budgétaire et aliénation juridique à la Cour Européenne, peuvent-il être encore libre et choisir leur destin ?
Voir la vidéo : les10 faits qui montrent comment les multinationales achètent la politique européenne – https://www.youtube.com/watch?v=3gv7jxCtnpk
Les Lobbys sont le cancer de l’UE, ils exercent un pouvoir occulte et exorbitant sur les peuples. Ils sont de fait partie intégrante du système décisionnel de l’UE et fonctionnent comme une maffia.
(voir Annexe 1)
III – Les principaux dirigeants de l’UE : loin d’être au-dessus de tout soupçon !!!
Voici les deux principaux dirigeants actuels. Regardons à qui nous avons à faire.
1 – Le Président de l’UE : le sémillant Jean-Claude Juncker
Président du Parti Populaire Chrétien-social (CSV) de 1990 à 1995, il est Premier ministre du Luxembourg de 1995 à 2013 et Président de l’Eurogroupe de 2005 à 2013. Il est président de la Commission européenne depuis le 1ᵉʳ novembre 2014.
Dans le passé, Juncker a été contraint à la démission de ses fonctions de Premier ministre du Luxembourg, après que l’on eût établi son appartenance au réseau d’espionnage Gladio (voir Annexe 2) de l’Alliance atlantique.
En temps que Premier Ministre il a brillamment transformé son pays, le Luxembourg, en un paradis fiscal au sein de l’U.E.
Au moment où il devenait président de la Commission européenne éclatait l’affaire Luxleaksau Luxembourg qui allait l’éclabousser.
C’est un système d’optimisation fiscale redoutable. En novembre 2014, le consortium international des journalistes d’investigations (ICIJ) montrait, preuves à l’appui, que la société de conseil PricewaterhouseCoopers (PwC) avait organisé un système d’évasion fiscale de grande échelle.
Au sujet de ce scandale, Juncker a tergiversé : « J’ai attendu trop longtemps, ce fut une grave erreur, j’ai trop tardé à répondre ».
Ceci est une erreur difficilement excusable pour celui qui a dirigé le Luxembourg de 1995 à 2013. D’autant que cette affaire avait éclaté en novembre 2014, grâce aux révélations de lanceurs d’alerte qui, par la suite, devaient en scandaleusement subir des poursuites judiciaires..
Bref, il est l’homme des banques et des fraudeurs. C’était l’homme idéal pour présider l’UE !!!!!!
Voici l’avis Thomas Coutrot, économiste et coprésident de l’association ATTAC au sujet des turpitudes de M. Juncker, il considère que :
Les raisons pour lesquelles M. Juncker aurait bloqué les initiatives contre l’évasion fiscale, peuvent s’expliquer par le fait que le Luxembourg était le recordman absolu des accords avec les multinationales. Ceci permettaient à ces dernières d’exercer leurs activités dans le Grand-Duché avec un taux d’imposition dérisoire.
« L’opacité des débats à l’intérieur de l’UE est absolument totale et jusqu’à présent, Monsieur Juncker pouvait ouvertement nier le fait qu’il avait bloqué un certain nombre d’accords contre l’évasion fiscale », a-t-il pointé.
« La première chose qu’on peut noter c’est qu’il faudrait vraiment cesser avec cette opacité, et que les citoyens européens puissent savoir qui dit quoi dans les débats internes à l’Union Européenne. La deuxième chose, c’est évidemment que Monsieur Juncker a menti, puisqu’il a à plusieurs reprises affirmé qu’il n’avait en aucun cas entravé l’action de l’Union Européenne en matière de transparence et de lutte contre l’évasion fiscale.
On se demande comment il peut garder la moindre crédibilité comme président de la Commission. C’est vraiment le problème de la crédibilité de l’Union européenne, qui est de toute façon déjà très faible aux yeux des citoyens européens », a-t-il résumé.
Juncker est aussi capable de bons mots qui résume toutes les limites de la démocratie dans l’Union Européenne :

Les liens des Présidents de l’UE avec les lobbys ne datent pas d’hier :
En effet, son prédécesseur José Manuel Barroso , président de la Commission européenne entre le 22 novembre 2004 et le 3 novembre 2014, est aujourd’hui le président non exécutif du conseil d’administration d’une des toutes premières banques d’affaires du monde : la célèbre banque Goldman Sach !!!!!
N’est-il pas curieux de voir Barroso qui a supervisé aux côtés du FMI l’austérité en Grèce, finir dans la banque qui avait aidé Athènes à maquiller ses comptes pour « respecter » les règles de l’Union monétaire.
Le comportement de Barroso ne serait-il pas la preuve ultime que les « élites » bruxelloises sont vendues aux lobbys ?
La réaction tardive et modérée de Jean-Claude Juncker, qui lui a succédé, n’arrange rien. Le Luxembourgeois hésitera deux mois avant de saisir le comité d’éthique maison, qui finira par blanchir M. Barroso à l’automne 2016. Étonnant non !!!!!
2 – Le Président de la Banque Centrale Européenne : le loup Mario Draghi
Mario Draghi, né le 3 septembre 1947 à Rome, est un économiste, banquier et ancien haut fonctionnaire italien. Vice-président pour l’Europe de Goldman Sachs entre 2002 et 2005, puis gouverneur de la Banque d’Italie entre 2006 et 2011, il est président de la Banque centrale européenne (B.C.E.) depuis le 1ᵉʳ novembre 2011.
C’est chez cette vénérable banque, qu’il a joué un rôle dans les fausses informations économiques et monétaires de la Grèce qui ont été présentées à l’U.E. pour l’adhésion de la Grèce à l’Euro. Cette malversation a été opérée par la banque Goldman-Sachs pour le compte du gouvernement grec. Bien entendu il a, plus tard, masqué tout ceci au Parlement européen pour accéder à ce poste.
Depuis plus d’un an, il arrose les banques avec des rachats de créances douteuses (comme ils disent !!) à hauteur de 60 milliards par mois !! Tout cet argent frais va en majorité dans les paradis fiscaux. Étonnant non !!
En effet, M. Mario Draghi se livre à des manœuvres dont le but est de faire baisser les taux d’intérêt. En ce moment même, il fait surgir du néant 60 milliards d’euros par mois qu’il donne à ses amis banquiers ou présidents de grands groupes internationaux dont il rachète les dettes encombrantes. !!!! Merveilleux
