Des milliers de personnes ont bravé l'interdiction de manifester, notamment en organisant des rassemblements religieux. Dans un autre quartier, des manifestants ont lancé des cocktails Molotov sur la police, qui a fait usage de gaz lacrymogènes.
En dépit de l'interdiction de manifester émise par la police, des milliers de personnes sont descendues défiler dans les rues de Hong Kong ce 31 août.
3.48 pm. It’s a pretty diverse crowd today. We’ve seen old people, young people, family with kids. Pretty remarkable for an illegal march pic.twitter.com/w31tn5F8lV
— Lianain Films (@LianainFilms) August 31, 2019
Pour contourner l'interdiction, des appels avaient été lancés à organiser des rassemblements religieux, qui ne nécessitent pas les mêmes autorisations. Ainsi, dans un stade du quartier de Wanchai, des manifestants ont pris part à une «Marche de prière pour les pécheurs», et ont entonné plusieurs Alleluia retentissants.
“Hallelujah” swelling up in Wan Chai, Hong Kong as people began rallying despite police ban pic.twitter.com/C0KPvRHGgu
— Emily Feng (@EmilyZFeng) August 31, 2019
C'est en citant les échauffourées du 25 août – parmi les plus graves depuis le début de la contestation en juin – que les autorités ont justifié la décision d'interdire la manifestation. En prévision de heurts, la police a érigé de nouvelles barrières autour du Bureau de liaison et mis en place des barrages, poussant les manifestants à faire demi-tour.
Cocktails Molotov
Alors que des dizaines de milliers de personnes défilaient dans d'autres quartiers de l'ex-colonie britannique, la police hongkongaise a tiré des gaz lacrymogènes pour tenter de disperser un rassemblement près des bâtiments du gouvernement local.
Les manifestants, qui ont enfoncé les barrières autour du complexe abritant le Parlement et le siège de l'exécutif hongkongais, ont de leur côté jeté des pierres et des cocktails Molotov sur la police.
La veille, plusieurs figures du mouvement de contestation hongkongais – dont Joshua Wong, Agnes Chow et un député – avaient été arrêtées. Plus de 900 personnes ont au total été interpellées depuis juin, mais la police, par la voix de son porte-parole, a nié vouloir saper les manifestations du week-end.