Le réseau scientifique européen impliqué dans ces travaux associe deux professeurs du Collège de France et leurs équipes : Jean-Jacques Hublin, professeur à l’Institut Max-Planck d’Anthropologie de l’évolution de Leipzig et titulaire de la chaire internationale de Paléoanthropologie ainsi qu’Édouard Bard, titulaire de la chaire Évolution du climat et de l’océan.
Deux études publiées cette semaine dans les revues Nature et Nature Ecology & Evolution rapportent la découverte de restes humains, de gibier, d’outils en os et en pierre ainsi que de bijoux attribués à Homo sapiens et leur datation. Ces restes d’hominines fossiles qui proviennent de la grotte de Bacho Kiro en Bulgarie sont le plus ancien exemple européen connu attestant la présence d’Homo sapiens au Paléolithique supérieur.
Arrivés en Europe il y a environ 45 000 ans, les hommes modernes (H. sapiens) ont peu à peu pris la place occupée par les Néandertaliens. Cette période de remplacement de la population est connue sous le nom de transition du Paléolithique moyen au Paléolithique supérieur. Le déroulement précis des événements au cours de cette période de transition fait l’objet de nombreux débats aujourd’hui, principalement en raison du peu de restes fossiles faisant l’objet d’une datation directe, précise et fiable.
Dans l’article publié par la revue Nature, Jean-Jacques Hublin et ses collègues décrivent des restes d'hominines et des artefacts découverts dans la grotte de Bacho Kiro en Bulgarie. Parmi ceux-ci figure une dent qui a été attribuée à H. sapiens, ainsi que quatre autres restes osseux identifiés comme