ʻOumuamua : des astronomes persévèrent à penser que ce visiteur interstellaire est un morceau de technologie extraterrestre
En octobre 2017, des astronomes furent intrigués par l’arrivée d’un objet de forme étrange d’environ 400 mètres de long, qui semblait être entré dans notre système solaire selon une trajectoire très inhabituelle.
Image d’entête : représentation artistique de ‘Oumuamua. (M Kornmesser/ESO)
Les experts ont conclu que 1I/ʻOumuamua, comme il a été nommé plus tard, était un visiteur interstellaire, ce qui a donné le coup d’envoi à des années de spéculation sur la question de savoir s’il s’agissait ou non d’une technologie extraterrestre, provenant d’un autre système stellaire.
Les chercheurs poussant l’hypothèse de la sonde extraterrestre ont souligné que l’objet semblait accélérer sans explication apparente. Mais d’autres ont soutenu que l’accélération était causée par le rayonnement solaire.
Parmi tous les articles du Guru consacrés à ‘Oumuamua, nous avons eu concernant cette théorie, dans l’ordre :
et en juin, des chercheurs de l’université de Chicago suggéraient que ‘Oumuamua était une comète composée d’hydrogène moléculaire favorisant ses déplacements, sans origine d’une civilisation extraterrestre (l’étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters : Evidence that 1I/2017 U1 (‘Oumuamua) was Composed of Molecular Hydrogen Ice et présentée sur le site de l’université de Chicago : Mysterious interstellar visitor was probably a ‘dark hydrogen iceberg,’ not aliens).
Récemment, dans une nouvelle étude publiée la semaine dernière (lien plus bas), les chercheurs Avi Loeb, astrophysicien à l’Université de Harvard et fervent défenseur de l’hypothèse extraterrestre, et Thiem Hoang, de l’Institut coréen d’astronomie et des sciences de l’espace, affirment qu’il ne peut s’agir d’un gros morceau d’hydrogène.
En d’autres termes, il y a toujours une chance, pour eux, que ce soit une technologie extraterrestre.
Loeb et Hoang répondent donc à cette précédente étude de l’université de Chicago, sur le fait qu’oumuamua serait un gros et sombre “iceberg” d’hydrogène qui pourrait propulser la roche spatiale, un processus invisible depuis la Terre.
Mais selon Loeb et Hoang, cette idée pose deux gros problèmes : la lumière des étoiles réchaufferait de petits morceaux d’hydrogène solide juste assez pour les empêcher de se coller les uns aux autres comme un bonhomme de neige, c’est ainsi que les comètes se forment généralement.
Ils affirment également que le fait de voyager jusqu’ici à partir d’un “nuage moléculaire géant” lointain sur des centaines de millions d’années le ferait sûrement tomber en morceaux, comme un bonhomme de neige au printemps.
Voilà… ‘Oumuamua est maintenant loin (normalement) et nous ne serons probablement jamais le fin mot de l’histoire, même s’il est quand même plus probable que cela soit juste une comète de passage. Sinon, ils n’ont même pas pris le temps de s’arrêter, et on pourrait comprendre pourquoi…
L’étude publiée dans The Astrophysical Journal Letters : Destruction of Molecular Hydrogen Ice and Implications for 1I/2017 U1 (‘Oumuamua) et présentée sur le site du Center for Astrophysics de l’université d’Harvard : Scientists Determine ‘Oumuamua Isn’t Made From Molecular Hydrogen Ice After All.