Après des mois d'effort, la police démantèle un cartel de fraises Tagada
La Préfecture de police de Paris avait annoncé, mercredi, avoir mis la main sur un atelier de conditionnement de MDMA, une drogue de synthèse. Il s’agissait de poudre du célèbre bonbon.
La belle affaire, en effet. Mercredi 17 mars, la Préfecture de police de Paris annonçait sur son compte Twitter avoir mis la main à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, sur « un atelier de conditionnement de produits stupéfiants (MDMA, ecstasy) » et saisi pour un million d’euros de marchandise. Pour saluer la découverte, la préfecture accompagnait cette annonce du hashtag #belleaffaire. Il s’agissait en fait… de fraises Tagada.
#BelleAffaire | Investigations fructueuses des👮de la #SDRPT qui ont jugulé à #SaintOuen un atelier de conditionnement de produits stupéfiants (MDMA, ecstasy) qui alimentait des soirées clandestines.
— Préfecture de Police (@prefpolice) March 17, 2021
👉1 million d'€ de marchandise saisie
👉200 faits de recel de téléphone
➡️2 GAV pic.twitter.com/mCRTbbaRjZ
Le tweet, qui félicitait la police des transports pour ce fait d’armes, était accompagné de deux photos montrant de la poudre rose et des sortes de petites pilules de la même couleur empaquetées dans des sachets. La Préfecture de police de Paris prétendait que ce trafic de MDMA (pour 3,4-méthylènedioxy-N-méthylamphétamine), une drogue de synthèse, « alimentait des soirées clandestines ».
ur la marchandise : les analyses toxicologiques effectuées jeudi soir ont conclu « que la poudre saisie dans l’appartement était une “poudre neutre”, ne relevant ni de produits stupéfiants ni de substance vénéneuse », a déclaré à l’Agence France-Presse le parquet de Bobigny. En lieu et place des stupéfiants, il s’agissait en fait de poudre de « fraises Tagada concassées », a donc précisé une source proche de l’enquête. Reste à savoir ce qu’elle faisait là.