La Chine a effacé les données initiales du COVID qui auraient pu aider à expliquer ses origines
Un éminent expert américain en matière de virus de la grippe a découvert que les premières séquences du génome du coronavirus provenant d’une base de données mondiale ont été supprimées.
Le professeur Jesse Bloom, qui travaille au Fred Hutchinson Cancer Research Center de Seattle, a découvert un projet de l’université de Wuhan qui a séquencé 34 cas positifs de COVID-19 de janvier 2020, ainsi que 16 cas début février dans lesquels les chercheurs ont cherché à diagnostiquer une infection par le SARS-CoV-2 à l’aide d’une technique connue sous le nom de séquençage nanopore.
Alors que les résultats de leurs recherches ont été publiés en mars sous forme de préimpression, et en juin à la suite d’un examen par les pairs, les séquences génomiques obtenues au cours de leurs recherches – et téléchargées dans l’archive Sequence Read Archive (SRA) gérée par les États-Unis au sein des National Institutes of Health – ont été supprimées par un processus qui n’aurait pu avoir lieu que si le personnel du SRA avait été sollicité, selon The Telegraph.
Les séquences, qui ont été récupérées du stockage en cloud et publiées dans une préimpression, ont été décrites par les experts comme « les données les plus importantes » sur les origines du Covid-19 depuis plus d’un an.
Selon les scientifiques, les données récupérées ne soutiennent ni la théorie des « origines naturelles » ni celle des « fuites de laboratoire » sur l’origine de la pandémie. Cependant, elles suggèrent que le virus circulait à Wuhan plus tôt qu’on ne le pensait et pourraient peut-être apporter des réponses sur les origines du Sars-CoV-2 – des réponses qui pourraient non seulement aider à mettre fin à cette pandémie mais aussi à prévenir la prochaine.
L’apparition de ces séquences suggère également que la Chine dispose de davantage de données sur les premiers jours de l’épidémie, qui pourraient être récupérées par les enquêteurs.