Un document de la DGSE atteste que l’État était informé des versements d’argent du cimentier Lafarge à l’organisation terroriste État islamique dès l’été 2014
Un document de la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), que révèle «Libération», atteste que l’Etat avait connaissance d’un accord passé entre le cimentier et l’organisation terroriste dès l’été 2014. La Cour de cassation doit se prononcer jeudi sur la mise en examen de l’entreprise.
C’est une note qui ne laisse plus de place au doute. L’Etat, à travers la Direction générale de la sécurité extérieure (DGSE), était bien au courant des conditions dans lesquelles Lafarge maintenait son activité en Syrie en territoire en partie occupé par l’Etat islamique (EI). Le document que révèle Libération, émane de la direction de la stratégie de ce service de renseignement, est daté du 26 août 2014 et estampillé «confidentiel défense».