De Zemmour, le député Jean-Christophe Lagarde : “Si M. Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête”
Dans un tweet publié peu après son passage sur franceinfo, le président de l’UDI s’est excusé en parlant d’“expression totalement inappropriée”.
Gros dérapage ce matin sur les ondes de franceinfo de la part de Jean-Christophe Lagarde. Invité de la matinale, dimanche 21 novembre au matin, le président de l’UDI a été interviewé sur la présence médiatique d’Eric Zemmour et ses bons scores dans les sondages. Il est aussi revenu sur ses propos où ces dernières semaines, il se disait être « gaulliste ». Visiblement, cette sortie a irrité le député UDI, à tel point qu’il s’est permis de légitimer l’assassinat d’Eric Zemmour : « Se foutre du monde au point de dire, ‘Je suis un RPR’… Mais Monsieur Zemmour, si Monsieur Pasqua était là, il te filerait une balle dans la tête », a-t-il lâché.
Craquage intersidéral. pic.twitter.com/i6wvJIzOcQ
— Tugdual Denis (@TugdualDenis) November 21, 2021
Une séquence immédiatement partagée sur les réseaux sociaux par franceinfo… qui a finalement retiré son tweet. Seulement, entre-temps, plusieurs internautes avaient récupéré la séquence et fait des captures d’écran, indignés par de telles paroles. De « craquage intersidéral », à « il pète un câble », en passant par « hallucinant », les réactions outrées ont afflué. D’autres pointent du doigt le dessein d’une telle sortie qui ne servirait qu’à renforcer l’essayiste : « Après on va dire que Zemmour fait l’apologie de la violence ».
« Menteur et imposteur »
Un peu plus tard dans la matinée, franceinfo a pris position officiellement sur son compte, expliquant avoir « décidé de ne pas rediffuser les propos tenus ce dimanche matin en direct par Jean-Christophe Lagarde à l’encontre d’Eric Zemmour. Ces propos ne correspondent ni à nos valeurs ni à l’idée que nous nous faisons du débat politique. » Un « mea culpa » aussi effectué par le principal intéressé, qui dans un tweet dit « regretter son expression totalement inappropriée à propos de Pasqua et Zemmour », et de préciser le fond de sa pensée : « Je voulais dire qu’à l’époque une telle imposture de sa part aurait eu une réplique des plus cinglantes. La violence doit toujours être bannie du débat politique », a-t-il concédé.
.@franceinfo
— Jean-Christophe Lagarde (@jclagarde) November 21, 2021
Je regrette mon expression totalement inappropriée à propos de Pasqua et Zemmour ce matin, je voulais dire qu’à l’époque une telle imposture de sa part aurait eu une réplique des plus cinglantes.
La violence doit toujours être bannie du débat politique.
Mea Culpa
Cependant, dans l’interview, Jean-Christophe Lagarde ne s’est pas gêné pour s’en prendre ouvertement à l’essayiste, le qualifiant de « menteur et imposteur » : « Voilà un type qui passe son temps à dire qu’il n’est pas candidat […] Je trouve que c’est une façon de prendre les Français pour des cons qui finit par être indécente ». Il a pris l’exemple de la ville de Drancy, dont il a été maire, où selon lui, Eric Zemmour a « raconté absolument n’importe quoi » avec son complice Morandini. Stigmatisant son départ de la ville depuis l’âge de huit ans, il « crache sur la ville » et « n’accepte pas la contradiction ». Enfin, pour lui, « quand on ment sur un sujet, on ment sur tous les sujets ». Il a tancé aussi « l’indécence et l’indignité de son déplacement devant le Bataclan ». « Il a monté qu’il est complice de nos ennemis ».
🗣️ Grand oral chez les Républicains : si Eric Ciotti est désigné par les militants, Jean-Christophe Lagarde déclare qu'il ne le soutiendra pas
— franceinfo (@franceinfo) November 21, 2021
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