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Publié par wikistrike.com

Poutine serre la vis : Gazprom arrête de manière inattendue une autre turbine de Nord Stream 1, réduisant ainsi les flux de moitié ; les prix du gaz en Europe

Les Européens, et en particulier les Allemands, ont poussé un soupir de soulagement jeudi dernier lorsque, alors que l’on craignait que Moscou ne relance pas les flux du gazoduc Nord Stream 1 après sa période de maintenance de dix jours, Poutine a rétabli le gaz, ne serait-ce qu’à son niveau de pointe d’avant la maintenance, soit environ 40 % de la capacité maximale.

Poutine serre la vis : Gazprom arrête de manière inattendue une autre turbine de Nord Stream 1, réduisant ainsi les flux de moitié ; les prix du gaz en Europe

C’est précisément ce qui s’est produit il y a quelques instants, lorsque, peu après que Siemens eut finalement remis les documents de transport de la turbine controversée du Nord Stream, bloquée au Canada depuis des semaines, Gazprom a annoncé de manière inattendue qu’elle arrêterait une turbine supplémentaire de Nord Stream dans sa station de compression de Portovaya à partir du 27 juillet, « en tenant compte des conditions techniques du moteur« , a déclaré la société russe dans un communiqué.

Cela signifie que, comme on l’a chuchoté pendant une grande partie de la semaine dernière, les flux de gaz de Portovaya tomberont à 33 millions de mètres cubes par jour à partir de 7 heures, heure de Moscou, le 27 juillet, ce qui signifie que les flux le long du NS1 diminueront de moitié, passant de 40 % de la capacité à seulement 20 %.

  • CHEF DU REGULATEUR DU RESEAU ALLEMAND : LES NOMINATIONS DE GAZ DE NORD STREAM 1 REDUITES DE MOITIE POUR MARDI

Selon Javier Blas, expert en énergie de Bloomberg, « Nord Stream 1 ne circulant qu’à 20 % de sa capacité à partir du 27 juillet, l’Allemagne n’aura PAS assez de gaz naturel pour passer l’hiver **à moins de réduire fortement la demande**. Berlin devra activer la phase 3 de son gaz ».

Traduction : à moins que Poutine ne change d’avis, l’Allemagne ne risque pas seulement un hiver glacial, mais une récession amère.

Inutile de dire que l’Allemagne n’a pas apprécié le dernier rappel de qui détient toutes les cartes en Europe :

  • LE MINISTERE ALLEMAND DE L’ECONOMIE, A PROPOS DE LA REDUCTION ANNONCEE DES FLUX DE GAZ DE NORD STREAM 1, DECLARE QU’IL N’Y A PAS DE RAISON TECHNIQUE POUR UNE REDUCTION DES FOURNITURES
  • LE MINISTÈRE ALLEMAND DE L’ÉCONOMIE, À PROPOS DE LA RÉDUCTION ANNONCÉE DES FLUX DE GAZ DE NORD STREAM 1, DÉCLARE QUE LES CONDITIONS LIÉES AUX SANCTIONS POUR L’APPROBATION DE LA LIVRAISON DE LA TURBINE ONT ÉTÉ REMPLIES.

Vanessa Dezem, de Bloomberg, ajoute que même s’il est positif que les niveaux de stock de gaz de l’Allemagne aient à nouveau augmenté – du moins avant les nouvelles de Gazprom d’aujourd’hui – le pays est encore loin d’une situation confortable pour affronter l’hiver. Les niveaux sont de nouveau sur une « trajectoire appropriée », selon Klaus Mueller, directeur de l’agence connue sous le nom de BNetzA. Mais si les flux de gaz russe transitant par le gazoduc Nord Stream restent faibles, l’Allemagne ne sera pas en mesure de remplir les réservoirs à 95 % en novembre, comme le souhaite le gouvernement, a indiqué l’agence dans un communiqué.

Sans le tampon nécessaire, la sécurité énergétique de l’Allemagne reste en danger et les prix restent volatils. Comme de juste, en réaction instinctive, les prix du gaz naturel européen (TTF) ont grimpé de 10 % et devraient continuer à augmenter…

Poutine serre la vis : Gazprom arrête de manière inattendue une autre turbine de Nord Stream 1, réduisant ainsi les flux de moitié ; les prix du gaz en Europe

… alors que Poutine vient d’assurer que – toutes choses égales par ailleurs – une récession en Allemagne est désormais inévitable, et que, comme les prix des matières premières vont continuer à augmenter, la BCE reste impuissante : elle ne peut pas baisser ses taux sans faire grimper encore plus l’inflation, mais elle ne peut pas continuer à les augmenter avec une Europe désormais en récession. L’euro, qui a bondi en fin de semaine dernière grâce à un certain optimisme naïf quant à la possibilité d’éviter le pire, s’est effondré.

Poutine serre la vis : Gazprom arrête de manière inattendue une autre turbine de Nord Stream 1, réduisant ainsi les flux de moitié ; les prix du gaz en Europe
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