Russie / Ukraine: Après Zelensky au "Bon marché" à Paris, sous, armes et breloque dans le sac, Zelensky à Bruxelles

Le président ukrainien a estimé mercredi dans un entretien avec le Figaro que si les Russes prenaient Bakhmout, une ville de l’est théâtre depuis plus de six mois de sanglants combats, ils auraient un « avantage » et voudraient « aller plus loin ».

« Bien sûr, d’un point de vue stratégique, Bakhmout n’a pas beaucoup d’importance car les Russes ont entièrement détruit la ville avec leur artillerie. Mais s’ils prennent Bakhmout, ils voudront aller plus loin. Ça leur donnera un avantage », a-t-il déclaré, ajoutant : « la question, c’est que se passe-t-il après Bakhmout ? ». « Il nous faut tenir le temps de recevoir des armes », a déclaré Volodymyr Zelensky.

Bakhmout, une cité de quelque 70.000 habitants avant l’invasion russe, est un des points chauds du front de l’est, et les belligérants s’y livrent une bataille dévastatrice et meurtrière depuis l’été. Elle est quasiment détruite et les quelques milliers de ses habitants restés sur place y survivent, terrés dans des caves.

Les chars britanniques Challenger promis par Londres à Kiev seront opérationnels « le mois prochain » en Ukraine, a indiqué Rishi Sunak lors d’une conférence de presse.

« Les équipes ukrainiennes arrivées la semaine dernière (pour se former au Royaume-Uni) utiliseront les chars Challenger 2 pour défendre la souveraineté territoriale de l’Ukraine le mois prochain », a déclaré le Premier ministre britannique Sunak à côté du président ukrainien Volodymyr Zelensky dans le sud-ouest de l’Angleterre, confirmant le calendrier donné en janvier par le gouvernement qui avait évoqué des livraisons fin mars.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky s’est félicité mercredi que son homologue français Emmanuel Macron, parfois accusé de ne pas être à la pointe du soutien à l’Ukraine, ait « changé », et a estimé que la confiance était « réelle aujourd’hui », dans un entretien au quotidien français Le Figaro.

« Je crois qu’il a changé. Et qu’il a changé pour de vrai cette fois », a déclaré M. Zelensky. « Après tout, c’est lui qui a ouvert la porte aux livraisons de chars. Il a aussi soutenu la candidature de l’Ukraine dans l’UE. Je crois que c’était un vrai signal », a ajouté le président ukrainien, attendu mercredi soir à Paris après une visite à Londres. « Nous avons eu énormément de conversations avec la France, l’Allemagne et les autres pays. Je crois que la confiance est réelle aujourd’hui », s’est-il félicité.

L’ambassade russe en Grande-Bretagne a promis mercredi une « réponse » si Londres se décidait à envoyer des avions de combat à l’Ukraine, comme l’a réclamé le président Volodymyr Zelensky, en visite sur place.

« Je voudrais rappeler aux responsables à Londres : dans un tel scénario, la moisson sanglante du prochain cycle d’escalade sera sur votre conscience, ainsi que les conséquences militaires et politiques pour le continent européen et le monde entier », a indiqué l’ambassade, citée par les agences de presse russes. « La Russie trouvera une réponse à toute mesure hostile », a-t-elle ajouté.

« Nous avons été clairs depuis longtemps, sur le fait que, pour ce qui est d’apporter une aide militaire à l’Ukraine, rien n’est exclu » et des livraisons d’avions « font bien sûr partie de nos discussions », a déclaré Rishi Sunak. Il s’exprimait lors d’une conférence de presse avec le président ukrainien sur un site du sud de l’Angleterre où des soldats ukrainiens sont formés au maniement de chars Challenger 2 britanniques promis à l’Ukraine.

Les trois dirigeants vont s’entretenir lors d’un dîner au palais présidentiel, explique une source proche du dossier. Le président ukrainien arrivera de Londres où il se trouve depuis ce matin pour son deuxième déplacement à l’étranger depuis le début de la guerre dans son pays il y a près d’un an.

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky est attendu ce soir à Paris, après sa visite à Londres, a annoncé l’Elysée. Le chef de l’Etat ukrainien est ensuite attendu jeudi à Bruxelles pour un sommet de l’Union européenne.

Les services du Premier ministre britannique ont mis en ligne une vidéo de l’arrivée à Londres de Volodymyr Zelensky, pull kaki, pantalon militaire et grosses chaussures, à l’aéroport puis au 10, Downing Street, où il a reçu une ovation du personnel.

14h47 : « Fortes indications » selon lesquelles Vladimir Poutine a approuvé la fourniture du missile qui a abattu le vol MH17

L’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) a affirmé qu’il y avait de « fortes indications » selon lesquelles le président russe avait approuvé le transfert du missile qui a abattu l’avion du vol MH17 vers les séparatistes prorusses pendant les combats dans l’est de l’Ukraine en 2014. Mais l’enquête est désormais suspendue car « toutes les pistes ont été épuisées » sur les responsables de l’explosion en vol de l’avion, qui a provoqué la mort des 298 personnes présentes à son bord.

Dans son discours, Volodymyr Zelensky a fait référence à Winston Churchill et à la résistance britannique contre le nazisme, notamment lors de la bataille d’Angleterre quand quelques pilotes ont mis en échec la Luftwaffe. Un clin d’œil historique idéal pour demander des avions de chasse.

« Il y a deux ans en quittant le parlement britannique, je vous avais remercié pour le thé. Aujourd’hui, je vais vous remercier pour les puissants avions britanniques », affirme Volodymyr Zelensky, avant de finir sur un « longue vie au Roi, longue vie à l’Ukraine ».

14h30 : Un casque pour des avions de chasse

« Nous avons besoin d’avions modernes pour protéger nos pilotes qui nous protègent. Je suis fier de nos pilotes et de vous présenter de leur part le casque d’un véritable pilote de chasse ukrainien », lance Zelensky alors qu’un casque d’aviateur est apporté sur scène. Dessus, des signatures et un message en ukrainien : « Nous avons la liberté, donnez-nous des ailes pour la protéger ».

« Chaque jour qui nous sépare de la victoire, nous le payons par des morts, par des larmes. Nos héros prennent des risques, vont jusqu'à la mort chaque jour pour sauver des civils », rappelle Volodymyr Zelensky.

Volodymyr Zelensky réclame la création d’un tribunal international spécial pour juger l’agression russe. « Toute personne qui investit dans la terreur doit être punie », ajoute le président ukrainien.

« Nous avons créer une coalition d’artillerie et de défense anti aérienne qui a sauvé la vie de nos enfants, de nos civils, de nos femmes et de nos personnes agées. Votre leadership protège le droit international face aux agresseurs terroristes. Le plus important est qu’avec le G7, nous avons créé une coalition de valeurs fondé sur l’ordre international. »

« Nous savons que cette victoire changera le monde. Le monde marche vers le changement le plus important de notre temps. A l’avenir, tout agresseur saura ce qu’il l’attend s’il s’en prend à l’ordre international. »

« Les Ukrainiens et les Britanniques ont contrecarrés les horreurs de la guerre et récolté les fruits de la paix », lance Volodymyr Zelensky en rappelant la Seconde Guerre mondiale et le Rideau de fer. « Ensemble, nous avons défait le mal, nous vaicrons toujours le mal ».

Volodymyr Zelensky remercie Boris Johnson et les parlementaires britanniques pour leur engagement aux côtés de l’Ukraine dès les premiers jours de l’invasion russe et leur « courage ». « Vous n’avez pas trahi notre grande alliance ».

Avant le discours du président ukrainien devant la Chambre des communes du Royaume-Uni, le président de la Chambre fait une longue introduction rappelant que le Royaume-Uni ne « tournera pas le dos » à l’Ukraine.

Andrzej Poczobut, figure de la minorité polonaise dans cette ex-république soviétique, a été condamné mercredi à huit ans de prison pour « incitation à la haine », a indiqué la justice biélorusse.

Correspondant en Biélorussie pour le média polonais Gazeta Wyborcza et militant pour les droits de la minorité polonaise, Andrzej Poczobut, 49 ans, a été « reconnu coupable d’appels publics à des actions visant à nuire à la sécurité nationale » du pays et d'« incitation à la haine », a précisé la Cour suprême biélorusse dans un communiqué. Le journaliste, dont le procès s’est déroulé au tribunal régional de Grodno (ouest) où vit une importante communauté d’origine polonaise, a été condamné « à huit ans de camp pénitentiaire à régime sévère », selon la même source.

La Pologne a aussitôt condamné le verdict « injuste » délivré par un « pays autoritaire » au journaliste, qui était notamment poursuivi pour avoir appelé à des sanctions internationales contre le Bélarus.

Les enquêteurs internationaux ont déclaré mercredi qu’il y avait de « fortes indications » que le président russe Vladimir Poutine lui-même avait décidé d’envoyer aux séparatistes ukrainiens le missile qui a abattu le vol MH17 en 2014 au-dessus de l’Ukraine.

« Il y a de fortes indications que le président russe a décidé de fournir le Buk TELAR aux séparatistes de la RPD », a déclaré l’équipe internationale d’investigation conjointe (JIT) dans un communiqué.

Le Premier ministre britannique Rishi Sunak a promis mercredi de continuer à soutenir l’Ukraine pour lui permettre une victoire « décisive (…) cette année », peu après l’arrivée à Londres du président ukrainien Volodymyr Zelensky.

Rappelant devant le Parlement l’offre britannique de former notamment des pilotes de chasse ukrainiens, le chef du gouvernement a déclaré que « la Chambre peut être rassurée sur le fait que nous continuerons à soutenir l’Ukraine pour permettre une victoire militaire décisive sur le champ de bataille cette année ».

Au 7 février 2023, 519 installations agricoles ont été endommagées en raison de la guerre en Ukraine, rapportent les médias ukrainiens.

Le Premier ministre britannique a promis à Kiev de continuer son soutien afin de parvenir à une victoire sur la Russie « cette année », alors que Volodymyr Zelensky est en visite à Londres.

« L’Ukraine appartient à l’Europe, son avenir est dans l’Union européenne ! Et cette promesse compte », a estimé devant le Bundestag le chancelier allemand Olaf Scholz, au moment où Volodymyr Zelensky est à Londres et doit se rendre à Bruxelles demain.

Le président russe Vladimir Poutine « n’atteindra pas ses objectifs » en Ukraine ni sur « le champ de bataille », ni en « imposant un traité de paix », a déclaré mercredi le chancelier Olaf Scholz, insistant sur l’unité intacte des alliés occidentaux dans leur soutien à Kiev. « C’est le constat que l’on peut faire après un an de guerre », a jugé le chancelier lors d’un discours devant les députés du Bundestag avant le sommet des dirigeants de l’UE à Bruxelles.

Au tour de Volodymyr Zelensky d'immortaliser son arrivée au Royaume-Uni. Dans un post sur Telegram, le président ukrainien souligne que « le Royaume-Uni a été l'un des premiers à venir en aide à l'Ukraine. Et aujourd'hui, je suis à Londres pour remercier personnellement le peuple britannique pour son soutien et le Premier ministre Rishi Sunak pour son leadership».

À l’occasion de la visite de Volodymyr Zelensky, Londres a promis de débloquer « une augmentation immédiate des livraisons d’équipements militaires pour aider à contrer l’offensive de printemps de la Russie », avec notamment des capacités de plus longue portée que ce dont dispose l’armée ukrainienne jusqu’à présent, selon un communiqué des services du Premier ministre.

Cela va s’ajouter à « un soutien à long terme » sous la forme de formation des troupes ukrainiennes, étendue aux pilotes d’avions de chasse « afin de garantir que l’Ukraine puisse défendre son espace aérien à l’avenir », ainsi que de soldats de marine. « Cette formation permettra aux pilotes d’être en mesure de piloter des avions de combat sophistiqués répondant aux normes de l’Otan », tels que réclamés par Kiev, est-il ajouté.

Menu serré pour Volodymyr Zelensky à l’occasion de sa visite inattendue au Royaume-Uni. Outre un discours devant le Parlement et une rencontre avec le roi Charles III, le président ukrainien ira à la rencontre des soldats en formation, notamment sur l'utilisation de chars Challenger 2, dans le sud-ouest de l’Angleterre.

Le Royaume-Uni a renforcé ses sanctions à l’encontre du secteur de la défense russe, a annoncé mercredi le gouvernement britannique. Les nouvelles sanctions visent notamment « six entités fournissant des équipements militaires tels que des drones pour l’invasion de l’Ukraine par la Russie », a indiqué le ministère britannique des Affaires étrangères dans un communiqué.

A peine arrivé sur le tarmac de Stansted, au nord-est de Londres, le président ukrainien Volodymyr Zelensky a été accueilli par le Premier ministre britannique Rishi Sunak.

En visite surprise au Royaume-Uni, Volodymyr Zelensky a atterri aux environs de 11h20 à l'aéroport de Stansted. 

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky, qui effectue mercredi une visite surprise au Royaume-Uni, va être reçu par le roi Charles III dans l’après-midi, a indiqué le palais de Buckingham. Il doit d’abord s’entretenir avec le Premier ministre Rishi Sunak puis s’exprimer devant le Parlement en début d’après-midi.

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