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Publié par wikistrike.com

 

43 sites pollués par la radioactivité recensés

en France

 

raioa.jpgQuarante-trois sites pollués par la radioactivité étaient recensés fin 2010 en France, pour la plupart réhabilités ou en passe de l’être, indique l’Andra dans son inventaire national publié mercredi.
L’Andra fait le ménage de Marie Curie, plaisante la directrice générale de l’Agence Marie-Claude Dupuis, car il s’agit essentiellement de sites où du radium (ou des objets en contenant) a été fabriqué, entreposé ou commercialisé durant la première moitié du XXe siècle.
L’intérêt pour ces objets tenait aux propriétés radioactives du radium (objets médicaux ou paramédicaux) ou en dérivait (comme la radioluminescence pour les cadrans des horloges, les tableaux de bord des avions etc), relève l’Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

 
Parmi les sites pollués, on trouve également d’anciens établissements industriels exploitant des minerais radioactifs (mines d’uranium) ou destinés à en extraire des terres rares. C’est le cas par exemple de l’ancienne usine Orflam-Plast, à Pargny-sur-Saulx (Marne), qui fabriquait des pierres à briquet à partir d’un minerai riche en thorium.
 

Ces 43 sites identifiés sont essentiellement répartis à Paris, en Ile-de-France, ainsi que dans l’est et le sud-est.

Par ailleurs, l’Autorité de sûreté nucléaire a lancé fin 2010 une Opération diagnostic radium visant à contrôler 134 sites qui auraient pu manipuler la radioactivité par le passé.

En accord avec les propriétaires, des experts de l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) se rendent sur place. Si leur inspection met en évidence des traces de radium, les sites pollués sont réhabilités aux frais de l’Etat tandis qu’un suivi sanitaire des populations concernées peut être mis en place.

Une carte des sites pollués est consultable sur le site de l’Andra

Afp


 

Déchets nucléaires: 1,3 million de mètres cube, plus du double en 2030


PARIS - Plus de 1,3 million de mètres cube de déchets nucléaires en tous genres étaient stockés en France fin 2010, un volume appelé à doubler d'ici 2030, selon l'inventaire publié mercredi par l'Agence nationale pour la gestion des déchets radioactifs (Andra).

Ces déchets radioactifs proviennent principalement des centrales nucléaires (59%) mais aussi de laboratoires de recherche (26%), des activités militaires (11%), de l'industrie non nucléaire (3%) et du secteur médical (1%), selon le dernier inventaire de l'Andra.

De 1,320 million de m3 fin 2010, ce volume devrait atteindre 2,7 millions de m3 en 2030, selon les nouvelles prévisions.

En France, la production de déchets radioactifs représente l'équivalent de 2 kg par an et par habitant, souligne l'Andra dans son rapport.

Disponible sur le site de l'Andra, www.andra.fr, cet inventaire est un outil de gestion et un moyen d'anticiper les besoins de stockage pour l'avenir mais aussi une source d'informations précises pour le citoyen, a souligné devant la presse son président, François-Michel Gonnot.

Des déchets d'origine et de nature extrêmement diverses, qui ne présentent pas tous les mêmes risques, insiste l'organisme public chargé de concevoir des solutions pour les stocker en toute sécurité.

Les plus dangereux sont les déchets dits de haute activité, issus pour l'essentiel du traitement des combustibles usés dans les réacteurs nucléaires de l'Hexagone.

Fin 2010, ces déchets HA représentaient 2.700 m3, soit seulement 0,2% du total déjà produit. Mais ils contiennent à eux seuls 96% de la radioactivité totale des déchets nucléaires, à raison de plusieurs milliards de becquerels par gramme.

Durée de vie très variable

Ils peuvent être à vie courte ou très longue, comme le neptunium 237 dont la période radioactive (temps nécessaire pour que la radioactivité diminue de moitié) dépasse deux millions d'années.

Leur volume devrait doubler d'ici 2030, 5.300 m3.

Viennent ensuite les déchets de moyenne activité à vie longue (MA-VL), dont la période radioactive dépasse 31 ans. Ces déchets (40.000 m3 fin 2010, 3% du total), sont surtout issus des gaines entourant les combustibles nucléaires.

Les déchets HA et MA-VL ont vocation à être enfouis à grande profondeur dans le Centre industriel de stockage géologique (Cigéo) à l'étude par l'Andra, qui devrait ouvrir en 2025 à la limite de la Meuse et de la Haute-Marne. En attendant, ils sont entreposés sur les sites où les colis de déchets sont produits, à La Hague (Manche) et Marcoule (Gard).

La majeure partie des stocks français est constituée de déchets de faible et moyenne activité à vie courte (63% du volume total pour 0,02% de la radioactivité). Ils sont liés à la vie des installations nucléaires ou produits par les laboratoires de recherche ou médicaux.

Après avoir été stockés dans la Manche, un centre ouvert en 1969 et désormais fermé, ils sont pris en charge dans l'Aube depuis 1992.

Issus du démantèlement des premières centrales au graphite ou de l'ancienne industrie du radium, les déchets de faible activité à vie longue constituent 7% du volume total et environ 0,01% de la radioactivité. Ils sont le plus souvent stockés sur les sites qui les ont produits, faute de solution définitive.

Ils incluent également des milliers d'objets radioactifs anciens (fontaines au radium, paratonnerre au radium, vieux détecteurs d'incendie, etc.).

Le reste est constitué de ferrailles, béton et gravats produits par l'industrie ou le démantèlement des installations nucléaires, soit 360.000 m3 de déchets dits à très faible activité (TFA). Le volume de TFA, stockés en surface dans l'Aube depuis 2003, devrait atteindre 1,3 million de m3 en 2030.

 

Source: Romandie

 

 

Quand les déchets radioactifs finissaient dans l'Atlantique...

 

 


Plus de 14.000 tonnes de déchets radioactifs ont été immergés à la fin des années 1960 par la France dans des fosses de l'Atlantique, avant que cette pratique soit abandonnée en 1983, a rappelé l'Andra à l'occasion de son inventaire national publié mercredi. La France avait procédé à ces immersions, aux côtés de nombreux autres pays européens, dont la Belgique.

C'est dans le cadre - deux opérations coordonnées à l'époque par l'Agence pour l'énergie nucléaire (AEN) de l'OCDE - que la France avait procédé à ces immersions, aux côtés de nombreux autres pays européens.

A 400 km de la Galice...
En 1967, l'Allemagne, la Belgique, la France, le Royaume-Uni et les Pays-Bas ont ainsi immergé environ 11.000 tonnes de déchets (36.000 fûts) dans un site à 400 km au large de la Galice (Espagne) par plus de 4.600 mètres de fond. Ces déchets, liquides et directement évacués dans la mer ou solides et emballés dans des fûts métalliques, représentaient une radioactivité de l'ordre de 300 térabecquerels (1 TBq = mille milliards de becquerels).

Fukushima
A titre de comparaison, l'accident survenu à la centrale japonaise de Fukushima en mars 2011 a relâché plusieurs dizaines de millions de milliards de becquerels dans l'atmosphère et l'océan Pacifique.

9.000 tonnes à 4000 m de profondeur
En 1969, une nouvelle opération, regroupant cette fois la Belgique, la France, le Royaume-Uni, l'Italie, les Pays-Bas, la Suède et la Suisse s'est traduite par l'immersion d'environ 9.000 tonnes (de l'ordre de 900 TBq) sur un site à 900 km à l'ouest de la Bretagne, à une profondeur comprise entre 4.000 et 4.600 m.

Arrêt de la pratique
La France a cessé ces immersions avec l'ouverture, la même année, de son Centre de stockage de la Manche, fermé depuis lors. Mais l'AEN a poursuivi les campagnes d'immersion jusqu'à un moratoire signé en 1983, sur un seul site au large du golfe de Gascogne, utilisé par la Belgique, le Royaume-Uni, les Pays-Bas et la Suisse.

A 15 km des côtes françaises
La France n'a jamais déversé ses déchets nucléaires dans la Manche. En revanche, avant que l'AEN n'encadre les opérations (de 1949 à 1966), le Royaume-Uni, et la Belgique dans une moindre mesure, ont immergé leurs déchets dans la fosse des Casquets, à 15 km seulement au nord-ouest des côtes françaises du Cap de La Hague.

Mururoa
La France a également utilisé deux sites du Pacifique, à proximité de l'atoll de Mururoa où elle effectuait des essais nucléaires militaires, pour immerger des déchets par plus de 2.000 m de fond. Ces déchets, conditionnés ou non, ont été coulés entre 1972 et 1982 et représentaient au total quelque 2.500 tonnes, pour environ 70 milliards de becquerels.

Source: 7s7.be

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