Banques : Hausse des tarifs en 2014 "pour tondre les moutons" & L’arnaque du système bancaire et de la dette...
En 2014, les tarifs standards bancaires vont encore grimper, surtout pour les plus modestes. « L'usager doit se révolter ! » selon Serge Maître.
Il y a effectivement de quoi se révolter, tellement ce système bancaire et financier est une arnaque : l'argent dette, les banques qui dirigent le monde, etc !
Serge Maître : Hausse des tarifs bancaires en 2014 : il faut que l’Etat intervienne pour protéger les classes moyennes
Les frais bancaires à la loupe
(Serge Maître - secrétaire général de l’Association française des usagers de banque) « La multiplication de services qui ne devraient pas être facturés » : - Les frais de tenue de compte - Les frais pour compte inactif - Les frais pour clôturer le compte (entre 80 et 200 €)
Serge Maître : « Elles nous donnent le sentiment de s’entendre pour tondre les moutons que nous sommes... »
+ TABLEAU - Les hausses tarifaires concernent surtout les cartes de paiement classiques. Les frais de tenue de compte continuent de progresser. : voir le tableau Les tarifs bancaires en 2014 pour les services de base
- Carte internationale à débit immédiat - Carte internationale à débit différé - Carte à autorisation systématique - Retrait en euros dans un DAB hors réseau - Virement occasionnel externe à la banque, en zone euro - Frais de prélèvement - Assurances moyen de paiement - Commission d’intervention
« Pas d’accalmie des tarifs bancaires l’année prochaine. Selon le relevé réalisé par les Echos, sept des huit banques passées au crible augmenteront le prix d’au moins un de leurs services courants en 2014. Les plus modestes seront particulièrement touchés car ce sont les services les plus simples qui connaîtront les hausses tarifaires les plus importantes. [...]
En revanche, les tarifs des cartes premium augmenteront très peu. Le quotidien note même que le prix de la carte Gold ou Visa premier du Crédit agricole d’Ile-de-France baissera fortement, de 75 euros la première année 2013 à 62,50 euros en 2014. [...]
Mais ce rapport pointait parallèlement du doigt la facturation croissante de « frais de tenue de compte », « dont la définition reste des plus vagues » selon l’UFC-Que Choisir, mais qui présentent pour les banques l’intérêt de ne pas figurer dans la liste des dix services dont elles ont désormais l’obligation d’afficher le tarif. « Sur les 105 établissements étudiés par notre association en juin 2013, 61 pratiquaient ces frais, pour un montant moyen de 22€. C’est 56% de plus qu’en 2010, à la veille de la mise en place du récapitulatif des 10 tarifs », souligne l’association. »
« "Ce qui est exécrable, c’est que ça va concerner les produits du quotidien, pas des produits exceptionnels, pas un mandat ou un virement en Nouvelle Calédonie ou en Nouvelle-Zélande (...) mais les virements, les prélèvements, les tenues de la carte bancaire de base. La carte de luxe, elle, baisse", s’est insurgé Serge Maître. [...]
Selon l’étude du quotidien Les Echos, les frais et prestations vont augmenter selon les banques entre 3 et 10%. Ce sont surtout les tarifs sur les cartes bancaires de base qui vont augmenter de manière significative, note le journal. Au total il a comptabilisé vingt hausses de tarifs sur les "dix produits et services les plus utilisés par les consommateurs". »
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Pour aller plus loin :
L’Argent Dette 3 (version longue : 2h28) de Paul Grignon 2013
L’Argent Dette III, Evolution au-delà de l’Argent. offre seulement un bilan succinct des sujets essentiels traités dans les deux premiers films de la série L’Argent Dette.
Ces films sont disponibles à la consultation et à la vente en ligne sur moneyasdebt.net et bankster.tv
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Documentaire - Quand l’Europe sauve ses Banques, qui paye ? ( Arte 26/02/13 )
Une enquête coup de poing sur les dessous des plans de sauvetage des banques européennes.
50 milliards d’euros en Grèce, 70 milliards en Irlande, 40 milliards en Espagne : au sein de la zone euro, les États se sont vus contraint les uns après les autres - moyennant des sommes astronomiques - de venir en aide aux banques pour compenser les pertes subies suite à des prêts pourris. Mais qui sont les bénéficiaires de telles opérations ? C’est en posant cette question très simple qu’Harald Schumann, essayiste en économie et brillant journaliste, sillonne l’Europe. Et obtient des réponses pour le moins sidérantes. Car ceux qui ont été "sauvés" ne se trouvent pas - comme on tend à vouloir nous le faire croire - dans les pays en détresse, mais surtout en Allemagne et en France. En effet, une part importante des sommes débloquées finit dans les caisses des créanciers de ces banques sauvées. Quant aux financiers qui ont fait de mauvais investissements, ils se retrouvent protégés contre toute perte aux frais de la collectivité. Et ce contrairement aux règles de l’économie de marché. Pourquoi ? Qui encaisse l’argent ?
On le sait désormais, l’évasion fiscale se chiffre en dizaines de milliards d’euros et de dollars. Des milliards qui manquent cruellement aux Etats, incapables de combler les déficits creusés par la folie des banques et la crise économique qu’elles ont engendrée. Dans cette série, un fil conducteur a été choisi : la banque suisse UBS, première banque mondiale de gestion privée, et trois événements. Il est ainsi notamment question de l’affaire judiciaire en cours, dans laquelle la banque UBS France est soupçonnée d’avoir mis en place un système d’évasion fiscale sophistiqué proposé aux clients français.