L'Etat baisse de 25% l'aide au Samu social de Paris, résultat, les femmes n'existent plus
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Le centre d'hébergement d'urgence Yves-Garel (XIe arrondissement de Paris) fermé plusieurs années pour rénovation. | MAXPPP
Un rassemblement est organisé mercredi devant le centre d’hébergement d’urgence Yves-Garel dans le 11e arrondissement de Paris. Associations et politiques - dont le NPA ou l’adjointe au Maire de Paris chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes – protesteront contre la fermeture du seul centre du Samu social dans la capitale.
Qualifié de "vétuste et délabré", le centre d’hébergement mis à disposition par la Ville de Paris, où dorment chaque soirs 57 hommes et 38 femmes, ferme ses portes pour plusieurs années de rénovation (au moins 4 à 5 ans). Problème : si un bâtiment de remplacement a été trouvé pour accueillir les hommes (dans le 15e arrondissement), aucune solution de repli n’est mise en place pour les femmes. En cause : les restrictions budgétaires de l’État.
« Parer au plus pressé »
L’État finance le Samu social à hauteur à 92% mais la baisse de ses crédits a un impact direct sur l’hébergement des défavorisés. Le financement de l’hébergement d’urgence en hôtel a été amputé de 25%. Quant aux centres – où sont dispensés des soins à des personnes isolées – ils font face à de graves difficultés de financement.
Les crédits manquent pour aménager un nouveau centre pour les femmes, et Xavier Emmanuelli, fondateur du Samu social cité par La Charente Libre, explique « parer au plus pressé » en les plaçant « dans d’autres associations humanitaires », elles aussi saturées. « C’est sparadrap et bouts de ficelle » pour gérer la pénurie, lâche-t-il.
Situation d’une « gravité inouïe »
« Vous vous doutez bien qu’on a négocié (…) et qu’on a vraiment insisté », auprès du secrétaire d’État au Logement Benoist Apparu, assure Xavier Emmanuelli, ex-ministre de Jacques Chirac, chargé de l’Action humanitaire d’urgence entre 1995 et 1997. Mais »c’est là que le ministre peut faire ses coupes » budgétaires, regrette-t-il dans L’Expansion.
Quelques jours avant la fermeture du centre, plusieurs élus de gauche d’Ile-de-France et des associations présentaient un manifeste pour dénoncer une situation d’une « gravité inouïe ». La mairie de Paris estime »qu’il manque 13.000 places en Ile-de-France » dans les hôtels et centre d’hébergement. Le ministre du Logement, Benoist Apparu, cité par 20 Minutes, y voit une »manipulation des élus de gauche ».
Ces 3 derniers mois les associations ont recensé 10 femmes et 16 enfants obligés de dormir dehors ou de rentrer au domicile conjugal malgré des violences, rappelleFrance 3.
Le Post