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Publié par wikistrike.com

 

Tireur de Paris: Qui est Abdelhakim Dekhar ?

 


Selon l'avocate du tireur, l'homme n'était pas de gauche (récup' politique)

 

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Il expliquait notamment appartenir aux services secrets algériens...

Déjà connu des services de police mais toujours énigmatique: c’est le paradoxe d’Abdelhakim Dekhar, le suspect n°1 dans l’affaire du tireur de Libération et BFM TV, arrêté mercredi soir à Bois-Colombes (Hauts-de-Seine). Abdelhakim Dekhar est en effet «le troisième homme» de la très sanglante affaire Rey-Maupin, qui s’est soldée par la mort de quatre personnes dont trois policiers en octobre 19994. Et si les projecteurs avaient alors été braqués sur lui, présenté comme une figure de l’ultragauche, sa personnalité s’était révélée complexe et mystérieuse.

«Toumi», le manipulateur du couple Rey-Maupin?

C'est Abdelhakim Dekhar qui avait acheté dans un grand magasin parisien, sous son nom et avec sa pièce d'identité, le fusil à pompe qui avait servi à Florence Rey et Audry Maupin pour attaquer la pré-fourrière de Pantin, alors que le trio, appartenant à  la mouvance de la gauche radicale, voulait passer à la lutte armée. Abdlhakim Dekhar n’était pas présent lors de la folle cavale d’octobre 1994, ce qui lui a valu une inculpation pour «association de malfaiteur» et une condamnation à quatre ans de prison en 1998.

Surnommé «Toumi», Abdelhakim Dekhar appartenait à la mouvance de l’extrême gauche dans les années 90. C’était un habitué des squats fréquentés par la gauche radicale, notamment à Nanterre, où il rencontre le couple Florence Rey et Audry Maupin. Agé de 30 ans, avec ses lunettes à la Malcom X, il pose son emprise sur le jeune couple. Plusieurs témoins cités à l’audience l'ont décrit comme un chaperon, un mentor pour Forence Rey et Audry Maupin, et l'ont accusé d'avoir mis à profit leur jeunesse et leur exaltation pour les manipuler. D’autres, cités par Libération, parlent de «Toumi» comme un «pousse-au-crime» qui en rajoutait lors de «réunions semi-clandestines» pour «inciter les anarcho-activistes à passer à l’acte».

Un mytho ou un homme brillant?

«C'est un homme énigmatique.C'était un homme étrange», se souvient son ancienne avocate, Me Emmanuelle Hauser-Phélizon. «Je n'ai jamais très bien su qui il était. Il disait qu'il était agent des services français ou algériens, il était très secret, ne se révélait pas», a-t-elle poursuivi, ajoutant ne plus l’avoir revu depuis 1998, date de sa sortie de prison, après quatre ans de prison préventive. «Il avait une grande part d'ombre et toute son intelligence» visait à préserver cette part d'ombre», assure-t-elle. Me Raphaël Constant, un autre de ses avocats, explique: «Il disait qu'il était piloté par son oncle, responsable des services secrets algériens. Il prétendait avoir reçu pour mission d'infiltrer l'ultra gauche qui aurait eu des accointances avec les islamistes et le GIA algérien». Il le décrit comme «pas tout à fait inséré socialement».Pour

Patricia Tourancheau, journaliste à Libération qui avait suivi le procès, c’était un «type ambigu, largué, à la ramasse, mytho».  Emmanuelle Hauser-Phélizon n’a pas du tout la même analyse de sa personnalité: «C'était un type extrêmement étrange qui par moment me paraissait dangereux et par moment extrêmement brillant, intelligent, et extrêmement calme ! Mais je me disais qu'il pouvait pencher d'un côté ou de l'autre, que s'il penchait du mauvais côté ce serait du côté de l'islam. Je n'ai jamais pensé qu'il ferait des trucs comme ça», a-t-elle déclaré sur Europe 1 ce mercredi. Pour l’instant, le suspect est resté muré dans son silence et personne ne sait exactement ce qu'il a fait entre 1998 et aujourd'hui. Manuel Valls a privilégié la piste d'un départ à l'étranger. Une «lettre délirante» a été retrouvée à son domicile, dans laquelle il parle de la Libye et de la Syrie.

 

 M.P.

 

Source

 

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